Mouhammad, 18 ans, élève de l’école Al Salam
« Quand j’ai quitté la Syrie il y a trois ans, j’ai passé deux ans à Reyhanli sans étudier. Je travaillais dans un magasin pour apprendre le turc, et faire un peu d’argent pour aider ma famille. Je gagnais 10 livres turques (environ 3.5 dollars) par semaine.
Après deux ans, j’étais vraiment fatigué de mon travail, et quand j’ai vu que des écoles ouvraient pour les réfugiés syriens à Reyhanli j’ai commencé à vouloir retourner à l’école, à étudier, à apprendre… J’ai entendu beaucoup de bonnes choses à propos de l’école Al Salam à ce moment, comme par exemple, que les professeurs sont gentils et ne frappent pas les enfants, et tout le reste… Cette école a une excellente réputation depuis son ouverture. Et, par chance, l’école Al Salam était la seule à laquelle je pouvais aller, puisque c’était la seule à offrir un système de transport en commun! Aujourd’hui donc, je suis ici, et je suis très heureux. J’ai le sentiment qu’on prend soin de moi, qu’on veut que j’aie un avenir, et que je ne reste pas à travailler pour 10 livres turques par semaine pour le restant de ma vie… »