On a rencontré Amina et Raabiya, deux jeunes volontaires de la Fondation des Enfants Syriens  qui ont récemment visité l’École Al Salam à Reyhanli, en Turquie, pour le Ramadan. Elles ont parlé de la façon dont elles ont commencé à faire du bénévolat avec la SKF, de leurs bonnes impressions des élèves et du personnel qu’elles ont rencontrés lors de leur voyage, de leur motivation à faire du bénévolat, et de leurs espoirs pour l’avenir de l’école. En partageant leurs histoires, Amina et Raabiya espèrent transmettre ce qu’elles ont appris  sur la destination des ressources et des efforts de notre organisation, ainsi qu’encourager les volontaires potentiels à se joindre à notre progrès.

Au sommet du mont Snowdon, lors d’une montée en soutien aux réfugiés palestiniens et syriens, Amina a entendu pour la première fois de la Fondation des Enfants Syriens. Ella a appris d’une ancienne enseignante  de leur groupe que la SKF organisait un programme où les bénévoles du monde entier pouvaient donner des cours d’anglais en ligne aux étudiants réfugiés syriens, et Amina était avide de le joindre à son retour à Londres.  Après 6 mois de tutorat avec ces enfants pendant la fin de semaine, l’occasion s’est présentée de visiter l’école Al Salam en personne. Raabiya, qu’Amina a rencontrée dans le cadre du travail de justice sociale avec les Amis d’Al-Aqsa, et aussi leur amie Rayane, étaient tout aussi motivées à participer au voyage, et la préparation a donc commencé.

Avec de l’expérience dans le domaine d’éducation d’enfants  ainsi qu’un diplôme en les relations internationales et les médias, Amina a été attirée par l’École Al Salam parce qu’elle y voyait un projet viable à long terme en soutien de l’éducation et du bien-être mental des enfants affectés par la guerre. Elle sait comment les médias courants et dominants encouragent souvent de courtes périodes d’aide humanitaire après des événements tragiques, mais négligent de décrire le besoin complémentaire de soutien au-delà des nécessités de base. Comme de nombreuses volontaires de la SKF, elle croit que ce type de soutien peut pousser une génération désavantagée et traumatisée par la guerre à construire son propre avenir, plutôt que dépendre des autres. 

Pour Raabiya, elle admire la façon dont la SKF utilise des ressources et des efforts internationaux pour enseigner une langue internationale, tout en préservant les racines arabes et syriennes des enfants. Raabiya nous rappelle qu’une communauté chaleureuse et familière peut faire une grande différence pour ces enfants qui ont peut-être perdu leur maison, leur famille, et même leur identité à un âge si impressionnable. 

Après avoir pu récolter suffisamment d’argent pour offrir un iftar de Ramadan et des petits cadeaux aux enfants à travers une collecte de fonds, Amina et Raabiya ont débuté visite de 3 jours. Le premier jour, elles ont éveillé les étudiants avec les préparatifs du Ramadan, des ateliers sur la signification de la fête, des activités pour briser la glace, et une chasse au trésor (où les élèves complétaient les puzzles des visages des volontaires!). Le deuxième jour, la première nuit du Ramadan, les femmes ont visité plusieurs familles au long de la frontière syro-turque pour distribuer des dons et des bons alimentaires. Le dernier jour, les volontaires ont organisé un iftar spécial à l’école, célèbrent sa reconnaissance officielle en Turquie avec la communauté, et terminent par une soirée de jeux de chaises musicales et des concours de Coran. Avec autant d’idées de jeu préparées, elles n’ont réussi à en jouer que 2 à cause de l’enthousiasme et l’engagement  des élèves!

Amina et Raabiya ont remarqué que l’un des points forts de leur voyage était l’amour, la passion, et les efforts du personnel et de la communauté de l’école. Qu’il s’agisse de leur hospitalité, leur niveau de planification et de coordination, ou leurs relations émotionnelles avec les élèves, les femmes ont décrit que chaque membre individuel assumait régulièrement la responsabilité collective d’assurer que la journée des étudiants était mémorable et éducative. Amina a rappelé M. Maher, qui a passionnément inspiré les filles hésitantes à fabriquer des épées en papier (pour symboliser la bataille de Badr) à briser les stéréotypes de genre. Raabiya a parlé d’Ali, un jeune étudiant brillant et enthousiaste qui a aidé à préparer les activités ainsi que traduire entre l’anglais, l’arabe, et le turc qu’il connaît, et sa famille, qui a aidé à préparer un iftar si généreux que chaque élève pouvait apporter de la nourriture à la maison. Les volontaires ont également noté le personnel d’entretien et de sécurité, qui a travaillé des équipes dures et tardives pour assurer le fonctionnement du bâtiment et la sécurité du grand nombre d’étudiants.

Après leur voyage, ayant vu directement la destination des fonds collectés, Amina et Raabiya sont profondément investies dans le progrès de la fondation, et elles ont de nombreuses idées pour améliorer encore son impact. Parmi eux sont les ateliers d’été, les excursions d’une journée aux villes voisines, l’expansion de la ferme d’Al Salam pour encourager le bien-être et l’apprentissage parascolaire des étudiants, et l’intégration des diverses expériences professionnelles et éducatives des bénévoles – qu’elles soient en psychologie, médecine, dentisterie, ou autre – pour se diversifier l’accès et les avantages des élèves. Par exemple, alors qu’ Amina et Raabiya poursuivent des études de maîtrise en orthophonie et psychothérapie, respectivement, elles peuvent partager les techniques précieuses qu’elles apprennent avec le personnel d’Al Salam pour répandre le privilège de leur éducation moderne.  

Lorsqu’on leur a demandé ce qu’elles feraient pour la SKF avec plus de fonds, les femmes ont convenu que l’expansion de la capacité de l’infrastructure et l’inscription d’étudiants sur la longue liste d’attente d’Al Salam étaient une priorité. Elles ont noté que de nombreuses familles locales avaient des enfants inscrits sur cette liste à tour de rôle, et que l’expansion permettrait non seulement à ces enfants (la plupart encore jeunes, âgés de 7 à 15 ans) de recevoir une éducation constante, mais aussi l’accès à l’Internet pour se connecter en ligne avec des tuteurs et autres ressources précieuses.

De plus, les femmes ont partagé les connaissances finales aux supporters de la SKF qui n’ont pas visité l’École Al Salam en personne. Raabiya a souligné que 100% des fonds collectés pour la SKF vont directement aux enfants, qui sont des esprits brillants et curieux, fascinés par les personnes internationales et le monde entier en dehors de leur région à la frontière. « Ces enfants sont si brillants », dit-elle, « Ils sont si désireux d’apprendre et ils en savent déjà beaucoup. Il ne fait aucun doute qu’en vieillissant, ils deviendront des individus vraiment puissants. Quand j’étais avec eux, tout ce que je voyais, c’était la vie, l’espoir et le rire. »

Enfin, Amina voulait amplifier la gratitude pour tout le monde, à la fois dans les coulisses et en première ligne, travaillant ensemble d’autour le monde pour aider à assurer leur avenir. Selon les mots de Shaam, un étudiant qui a écrit une note spéciale remerciant les bénévoles : « Je crois que vous êtes les membres les plus importants et les plus responsables de la société. Grâce à vos efforts professionnels, vous influez sur le destin de la terre. »